La REGIDESO à l’œuvre : l’interconnexion électrique avec Ruzizi III est pour bientôt !

Le DG de la REGIDESO et le représentant de KEC en train de signer le contrat

Signature ce 2 décembre 2021 du contrat de réalisation du Projet de construction de la ligne 220 kV Kamanyola –Bujumbura, ainsi que les lignes 110 kV associées et le Poste 220/110/30/10 kV de Bujumbura.

Selon le Directeur Général de la REGIDESO, le Dr Ir Major Jean Albert MANIGOMBA, les lignes et le Poste à construire dans le cadre de ce Projet vont servir à l’importation et à la mise en réseau national de la part du Burundi sur la production énergétique de la Centrale hydroélectrique de Ruzizi III, en République Démocratique du Congo, soit le tiers de 145 MW attendus. Le coût total du Projet s’élève à 30,70 millions d’Euros dont 15,70 millions mobilisés par la Banque Africaine de Développement, BAD, et les 15 millions d’Euros restant ayant été disponibilisés par l’Union européenne, UE.

Au milieu, le Ministre de l’ Hydraulique, de l’ Energie et des Mines

Le Projet qui vient d’être signé dispose d’une durée de réalisation des travaux de 18 mois, et tous les intervenants ont émis un souhait de voir ce délai strictement respecté.

Au nom du Gouvernement, le Ministre de l’ hydraulique, de l’ Energie et des Mines, Ibrahim UWIZEYE, en a profité pour interpeller les acteurs, particulièrement le Contractant, l’Unité d’exécution du Projet et l’Ingénieur- Conseil, de « ne ménager aucun effort, pour terminer le projet dans les délais lui impartis, et éviter ainsi de décevoir d’une part les Partenaires Techniques et Financiers qui ont consenti tant d’efforts , et d’autre part, le Gouvernement et le Peuple burundais qui attendent, de ce Projet, de grandes retombées au niveau de l’amélioration des conditions de vie et de la prospérité économique ».

Désintéresser les personnes affectées par le Projet

Il faut indiquer que le projet démarre sur une bonne base, car les compensations et réinstallation y afférentes ont été bien réalisées. En effet, le Gouvernement du Burundi, en plus de la mobilisation des financements pour ce projet, s’est engagé à mobiliser sa contribution pour payer les compensations et la réinstallation des personnes affectées par le projet. Ainsi, les ménages ayant les maisons affectées s’élèvent à 33, et ont tous été réinstallés :  des maisons, des cuisines, des douches et toilettes ont été construites pour les familles affectées.

Quant aux populations affectées par la future construction des postes, il a été relevé 25 riziculteurs qui occupaient le terrain choisi pour cette activité. Au moment de la signature du contrat d’exécution des travaux, ils ont tous déjà été indemnisés et la délimitation de la zone a été exécutée. Aussi, 85 parcelles de KARURAMA ont été compensées via la Société Immobilière Publique (SIP) pour la restauration des parcelles affectées aux profits de leurs bénéficiaires

Que tous les acteurs s’engagent !

Lors de ces cérémonies de signature du contrat, le Ministre de tutelle a demandé à chaque acteur à ce projet, en particulier à la REGIDESO, à l’Entrepreneur et au Bureau de surveillance, à respecter les délais dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet.

Selon le Ministre, le Gouvernement a placé sa confiance en la REGIDESO pour éclairer le pays et en particulier pour mettre en œuvre ce projet. Il a alors demandé aux autorités de cette entreprise, et surtout à l’équipe du Projet, « de travailler sans relâche pour encore mériter cette confiance et en participer à la réalisation des objectifs du Gouvernement du Burundi ».

Le délégué du gouvernement a beaucoup insisté sur la qualité de l’ouvrage attendu, fruit de la bonne qualité du matériel et des travaux à exécuter. Selon lui, les efforts attendus de la part des différents acteurs devraient rassurer quant à la qualité de cet ouvrage. Le Bureau de surveillance, en particulier, « devrait aider dans la conduite de ces travaux en qualité et en respectant les délais », a souhaité le Ministre, avant d’interpeller, cette fois-ci, l’Entreprise KEC INTERNATIONAL LIMITED, attributaire du Marché de ces travaux, qui « a l’obligation de bien réaliser la mise en œuvre de son contrat en respectant toutes les spécifications des travaux sans oublier le respect des délais ».

A rappeler que le Projet de construction de la ligne électrique KAMANYOLA – BUJUMBURA, postes et lignes associés est une composante du vaste projet d’Interconnexion des Réseaux Electriques des Pays des Lacs Equatoriaux du Nil, conçu dans le Cadre de l’Initiative du Bassi du Nil pour permettre aux Pays et aux Peuples de cette Région de connaître l’intégration régionale et ainsi accélérer la croissance socio-économique à travers les échanges transfrontaliers de l’énergie électrique.

La ligne 220 kV à construire est long de 80 km environs, dont 4.5 km en République Démocratique du Congo. En plus, 8 km de lignes 110 kV seront construites pour interconnecter le futur poste de Bujumbura à la ligne 70 kV de SNEL et au Poste RN1.